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L'acheteur américain

  • pdery9
  • 10 mai 2016
  • 3 min de lecture

Tous les entrepreneurs qui s’informent sur le marché des transactions d’entreprises ont entendu parler d’une compagnie ou d’une autre qui s’est fait offrir une somme considérable par un acquéreur étranger, souvent américain.

Rêvez-vous du jour où un acheteur américain viendra vous faire une offre d’achat alléchante ?

Loin de moi l’idée de vouloir briser vos rêves, mais il est quand même important de rester réaliste. Voici quelques éléments à considérer afin de mesurer l’écart entre le rêve et la réalité. Pourriez-vous être une cible potentielle ? Sinon, comment le devenir ?

Les acheteurs provenant du sud de la frontière viennent faire des acquisitions avec des évaluations qui dépassent ce que nous avons l'habitude de voir ici. Implantés dans un marché dix fois plus gros que le Canada, leurs évaluations reflètent le potentiel énorme auquel ils ont accès.

Avant de sauter sur le téléphone pour me donner le mandat de trouver le richissime acheteur de vos rêves, il y a des éléments dont vous devez tenir compte. UN PROCESSUS DISPENDIEUX POUR L'ACHETEUR

Le processus est dispendieux pour une entreprise américaine qui veut venir s’établir au Canada. Juste les coûts d'incorporation et de documentations requises pour toute entreprise étrangère sont très élevés. Les conseillers fiscaux et légaux qui produisent des transactions à l’international sont très dispendieux.

Ensuite, si la corporation désire faire une acquisition, elle devra débourser des montants additionnels en frais d’avocats et de comptables. Ces montants seront amortis sur les bénéfices de la transaction et les coûts ne diffèrent pas pour un acheteur qui transige sur une entreprise d'une valeur de 1 million $, que celui qui transige une entreprise de 10 millions $.


QUELQUES QUALITÉS RECHERCHÉES PAR UN INVESTISSEUR ÉTRANGER

  • La taille : À moins d’avoir une technologie, un produit unique ou un avantage concurrentiel important, la petite entreprise retiendra peu l'attention d'un acheteur étranger. En bas de 10 millions $ de chiffre d’affaires, les acquéreurs étrangers auront de la difficulté à rentabiliser l’investissement.

  • L’équipe : Pour un acheteur, il y a un risque à voir un propriétaire unique rester dans son entreprise. Si vous avez des associés, déjà vous démontrez la capacité de laisser des gens de valeur prendre part à votre succès. Si vous avez su vous entourer de gestionnaires compétents, vous créez de la valeur additionnelle pour un acquéreur qui aura probablement l’intention de gérer à distance.

  • La taille des concurrents : Si votre marché est dominé par quelques gros joueurs et que vous n’avez pas davantage autre que votre proximité à offrir, il est peu probable que vous receviez une offre d’achat. Walmart en est un bon exemple. Ils se sont implantés au Canada en achetant la chaîne Woolworths alors en redressement. Une fois implantés dans le marché canadien, ils ont eu peu d’appétit pour les acquisitions, laissant Zellers et autres s’éteindre tranquillement.

  • Sollicitation : Une bonne mesure pour savoir si votre entreprise est une bonne cible pour des acquéreurs potentiels est de vérifier à quel point vous suscitez de l'intérêt chez vos concurrents, des partenaires ou les fonds de capitaux de risque québécois. Êtes-vous sollicités ? Invités dans les événements ? Si oui, alors il est possible que vous représentiez un potentiel.

CONCLUSION

Si, à la lumière des quatre items qui précèdent, vous pensez toujours être dans la course, je vous invite à continuer la réflexion avec vos professionnels. Par contre, il est important de rester réaliste et surtout de ne pas croire le premier venu qui dira pouvoir vendre votre entreprise à « l'un de ces acheteurs amaricains ».

Peut-être constatez-vous qu’il vous reste du travail à faire pour créer un intérêt véritable chez les acquéreurs étrangers. Si c’est le cas, sachez que les conditions actuelles du marché vous favorisent. Les plans de croissance par acquisition ont la cote et les taux d'intérêt ont rarement été aussi attrayants. L’argent est disponible. Il n’y a rien de mieux qu’une acquisition bien intégrée pour attirer l’attention du marché.

Si vous pensez vendre votre entreprise, faire une acquisition ou chercher du financement, laissez GALION CONSEIL vous aider. C’est payant. Pour toute question ou tout commentaire, n’hésitez pas à nous contacter.

 
 
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